Ecandies ridgeTraversée des Ecandies
Fantastic sunday between Trient glacier and Arpette valley on Arête des Ecandies.
La traversée des Ecandies est vraiment une superbe course. Une longue approche (quasi 3h) dans un Val d’Arpette de carte postale au soleil levant, puis un granit orange hyper adhérent et solide pour une arête très esthétique pimentée de beaux gendarmes, surplombant le glacier de Trient avec un panorama grandiose sur le Haut Giffre et les Alpes suisses, tout est au top.
Le Saut de l’Ange nous a bien fait hésiter, j’ai gambergé avant de m’élancer, pourtant il suffit de sauter d’un mètre, ou à peine plus. Mais la DZ n’est pas grosse, et en chaussons d’escalade l’atterrissage réveille bien le bout des orteils.
La longueur en 5c/6a pour sortir est très intéressante à grimper (10ème photo de la galerie, pour ma part j’ai utilisé des verrous de doigts, facile avec Mathilde qui est passé devant) et serait je pense peu visitée sans les 4 spits en place.
Le plus grande partie de la voie est dans le 3/4, en corde tendue où en petites longueurs avec des becquets partout, ça va vite et c’est un régal. Sauf quand on passe à l’ouest et qu’on se retrouve en chaussons dans la neige! Normal nous sommes déjà en automne non?
Je sais la tradition veut que ce genre de voie se fasse en grosses, et bien moi j’étais en baskets et chaussons d’escalade, car je veux pas passer le guide et seulement me faire plaisir en grimpant!
Pour à peine noircir le tableau on peut parler de l’ambiance entre hominidés. En arrivant à l’attaque de la voie, une dizaine de personnes se préparait. Je dis bonjour, personne ne me répond, 1 gars me regarde même fixement dans les yeux comme pour m’intimider. Je n’ai pas du tout envie de me prendre la tête, du coup sans chercher à plus comprendre on va pauser nos sacs et profiter de la vue du col des Ecandies. On fait quelques longueurs seuls puis on tombe sur un bouchon au passage dit «du rasoir». C’est vraiment congestionné, même si le passage parait très beau et vertigineux, après une longue attente on passe par la droite sur une vire pour se retrouver intercalés entre des cordées de guides qui se connaissent tous et sont sympas comme des portes de prison. Ne voulant pas faire monter la pression (pourtant y’avait pas grand-chose à faire, surtout avec le jeune aspi), on pause un nouveau bivouac en hésitant à se barrer en rappel tellement l’heure tourne et tellement on se caille. Mais d’un autre côté avec une corde de 60 ce n’était pas très pratique de s’échapper. Finalement les cordées guidées passent par le droite avec leurs clients à plat ventre en grosses, pendus à des sangles et des pitons, qui ne pouvaient bien évidemment pas aller plus vite vu leur niveau technique. On finit la course en retrouvant des cordées suisses tranquilles, fluides et sympas surtout !
Dans le même genre vous pouvez lire le post l’article de Cahier de Grimpe. Je tiens à préciser que j’ai plein de copains guides, que je n’ai rien contre les gens qui grimpent moins bien que moi, mais que par contre je déteste ceux qui grimpent mieux que moi (ahahha #lgr).
Salut fred,
Je suis content que tu puisses profiter de ton nouveau terrain de jeux.
Je m’excuse au non de la profession des guides mais tu sais c’est un métier difficile. Juste pour te dire qu’il est possible de prendre du plaisir avec les grosses. Chacun ses goûts.
Bise Sylvain Rivoire
pas de soucis Sylvain, ya des cons et des gens sympas dans toutes les professions et les départements!
fais signe qud tu repasses ds le coin