Eloge de la faiblesse chamoniarde
Après l’habituelle chute de neige précoce de novembre qui a fait durcir les kikis, le foehn, la sécheresse, les inversions de températures et la pollution épouvantable les ont fait rentrer promptement dans leurs coquilles. Le temps soit de nous plaindre du manque de neige, soit de pauser les choses pour réfléchir à la situation actuelle, et surtout à celle qui nous attend à moyen terme. Et le temps à Chamonix, Dieu sait si on en manque!
Plus dur, plus rapide, plus raide,… toujours plus et quand on est pas à 100% dans le mouv’ de la trépidante vie chamoniarde, on étonne parfois, suscitant l’interrogation quand par exemple:
– On attend quelques jours que la neige fraîche se tasse pour aller dans certains coins.
– On a peur en montagne par risque 3 d’avalanche.
– On déchausse les skis pour enlever ses peaux.
– Tu vas pas ou peu skier en Italie quand la neige manque du coté français.
– On a une doudoune dans le sac à dos (t’inquiètes je te la prête si tu te fais un genou), et de la bouffe.
– On fait des courses qui sont dans la liste sans pour autant préparer l’aspi.
– On fait des courses en chaussons alors que « ça passe en grosse ». Mais l’Arête des Papillons en chaussons c’est du 2…
– Tu prends le temps de regarder le paysage depuis la passerelle avant de descendre l’arête.
– Tu attends que la cordée précédente ait retiré son dernier rappel avant d’installer le tien, la dernière benne est dans 1h30 et tu es large.
– Tu es « bon » grimpeur mais tu as peur en glace et tu ne vois pas l’intérêt de faire du dry.
Un aveu de faiblesse ou simplement une volonté de savourer, plus que de se goinfrer? Chacun son point de vue, mais personnellement je dirais: soyez faible, profitez, appréciez, et bonne année!
Ping : Vidéo: Excellent ski à l'envers des Aiguilles Rouge - Grimpisme