Contraction et relâchement

Contraction et relâchement, le compromis si difficile à maitriser et doser en escalade.
Pour la contraction je n’ai généralement pas trop de problèmes, comme début août ou j’enchainais ce beau 8a (7c+ ?) bien bourrin (9 mètres d’avancée quand même) et rési pour enfin regrimper dans le 8. C’était le jour où Quentin enchainait «Marcellins Walace» dont la cotation a été depuis rabotée à 8b+ par les cadors. J’ai réalisé un petit montage de mon exploit (les gros rires), visible plus bas sur cette page. Merci à Milton (9 ans) et Luna (10 ans bientôt) pour les images ! C’est vraiment une belle voie avec oh surprise quelques petites colos, mais pas de coincements de genoux ou autres chinoiseries pénibles, ouf…

Et avant-hier, taratata, j’ai croité le grand 8a classique de droite, pour 35 mètres de réglettes en 3 sections parfois louvoyantes ou le relâchement est indispensable. Surtout que la dernière section implique des pas d’équilibre où il vaut mieux être détendu de l’arrière-train.

Donc des fois on se contracte, des fois on se relâche, mais depuis quelques jours la tendance dans le coin est fortement à la contraction. Vous remarquerez que, égoïstement, je ne mentionne plus le nom de la falaise où on se régale entre copains cet été. Mais rassurez-vous, vous le trouverez facilement dans les posts précédents.
Quand on se relâche, les infos sur une superbe falaise d’altitude se diffusent, puis paf elle est dévoilée dans le topo à la surprise générale. La nature humaine étant ce qu’elle est, les articles de blog ou de sites d’infos du milieu fleurissent, ainsi que les cacas tous mous avec leur petites feuilles de papier hygiénique au pied des blocs et dans les grottes. C’est largement supportable pour le moment mais voilà, un article alarmiste sur Kairn.com sur l’état sanitaire de Céüse sur-contracte tout le monde (à juste titre), puis des équipeurs « étrangers » (cad pas haut alpins) viennent spiter sans être adoubés par le découvreur des lieux. Pour encore enfoncer le clou, l’un des équipeurs se fait lâchement voler son matos qui était planqué dans la zone.
Se dirige-t-on, au delà de la contraction, vers une sclérose consanguine ? J’espère que non car cela sera néfaste au plaisir que nous recherchons tous en pratiquant notre sport. Mais il est évident qu’il faut être vigilant pour préserver nos terrains de jeux des dégradations et interdictions.
A vous de trouver le bon compromis, ensemble, en communiquant, pour faire des croix !