Cap Canaille, Calanques et Venasque, avril 2018
Je m’occupe du « Groupe Grandes Voies » du CAF Haute-Savoie depuis le printemps 2017. Chaque promo est suivie sur 2 ans, nous finirons notre aventure commune à l’automne prochain, probablement avec un stage dans les Gorges du Verdon.
Après les premières aventures de l’année dernière au Salève, à la dalle du Tuet ou encore à Orpierre, nous sommes partis pour 5 jours dans les Calanques et à Cap Canaille du 17 au 21 avril. Voici les comptes-rendus de nos journées de grimpe.
Cap Canaille
Le premier soir, après le trajet, nous sommes allés faire quelques longueurs de couenne sur le secteur de la « Boule des Emigrés ». La vue est belle, tout comme les lumières de fin de journée. Néanmoins les voies sont moyennement intéressantes.
Le deuxième jour, les choses sérieuses commencent avec les 5 longueurs de la « Voie du Belvédère ». La première longueur, qui passe dans une grotte, est originale. La suite est moins enthousiasmante, mais on est dans une vieille voie classique. En toute logique l’itinéraire va au plus facile, forcément le rocher n’est pas excellent. Comme le nom de la voie l’indique, on sort au Belvédère et les touristes sont impressionnés. La voie étant courte, on finira la journée avec quelques longueurs sur la carrière de grès de « l’Etoile Noire ». La lumière était trop mauvaise pour faire des photos, mais la grimpe était très intéressante et originale. C’est pas tous les jours qu’on met le baudrier sur du grès!
Pour le troisième jour, on ne peut pas grimper le matin car Guillaume nous rejoint vers midi. J’ai peur de la chaleur mais finalement l’air circule et on va se régaler. Le départ de « Ouvreur de Bouse » s’attend rapidement en 2 rappels. Les 2 premières longueurs sont quelconques, mais la suite est très très belle. Le rocher est d’un rouge qui me rappelle Wadi Rum, l’escalade est raide et agréable sur un rocher très prisu. Les longueurs sont courtes, les relais confortables, bref on a le sourire pour faire face aux smartphones qui nous accueillent au sommet.
Voir les comptes-rendus sur Camptocamp pour la « Voie du Belvédère » et « Ouvreur de Bouse ».
Traversée Ramond, Calanques
Je suis un fan de la varappe au Salève. Dans la traversée « Ramond » j’ai retrouvé ce bonheur de grimper à corde tendue dans du terrain facile, avec des protections moins rapprochées qu’en escalade sportive. La falaise que l’on traverse est à l’ombre le matin, au dessus d’une calanque calme, alors qu’à en Vau, juste derrière il ya a foule.
L’ambiance est géniale dans cet itinéraire complet qui commence avec un petit rappel au « Trou du Canon », se poursuit par la traversée proprement dite qu’on grimpe en corde tendue, puis se conclut par 2 longueurs en 5a, à l’ancienne dans des rampes un peu usées. C’est une bonne journée pour les jeunes qui apprennent ou revoient plein de choses sur les techniques d’assurage. La glace à Cassis est justifiée…
Voir le compte-rendu sur Camptocamp.
Venasque
Pour couper la route du retour, nous nous arrêtons à Venasque. L’office du Tourisme est fermé. Nous comptions y acheter le topo, mais heureusement www.aptitudes-escalade.com nous sauve en attendant la sortie prochaine d’un nouveau topo.
Après « l’Etoile Noire », voilà encore une bonne surprise. Le vallon est beau, calme. Le rocher est propre (quelques tickets dans les dévers quand même…), tout comme le pied des voies. On grimpe à l’ombre. L’escalade au secteur « Réserve » est souvent technique, un peu comme à Buoux. Un peu comme à Buoux sauf qu’il y a moins de trous. Il faut donc utiliser des bossettes, des plats, et grimper en douceur. C’est parfois surprenant, mais pas de panique car les points sont beaucoup plus rapprochés que dans le Lubéron, ouf!
Hébergement
Nous avons logé au camping des Portes de Cassis. C’est pas donné et les bungalows sont très proches les uns des autres, heureusement le camping était quasi désert.
En avant-saison c’est un plan correct, car on loge à peu de kilomètres des Calanques et de Cap Canaille. Et puis c’est assez rigolo de discuter avec le patron qui, quand il était jeune et svelte, avait grimpé un peu avec Patrick Edlinger, dans le 5b ou le 6b, il ne sait plus trop. Il vous racontera probablement les 60 tractions sur un doigt d’Edling’… avec l’accent!
Hors plaisanterie, je ne reviendrais pas dans ce camping de mai à août. Trop bruyant à coup sûr.
Voilà la gestion des relais est maintenant bien automatisée par la plupart des jeunes du groupe. Nous devons maintenant améliorer l’efficacité dans l’enchaînement des rappels, puis voir les mouflages, les manœuvres de secours et de réchappe. De belles journées à vivre au grand air sur les prochains mois! Merci à tous pour votre motivation et votre bonne humeur.